Die 'anderen' Könige. Königtum als Hierarchiebegriff in der spätmittelalterlichen Gesellschaft

Die 'anderen' Könige. Königtum als Hierarchiebegriff in der spätmittelalterlichen Gesellschaft

Veranstalter
Torsten Hiltmann Deutsches Historisches Institut Paris
Veranstaltungsort
DHI Paris (8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris)
Ort
Paris
Land
France
Vom - Bis
20.04.2007 -
Von
Torsten Hiltmann, DHI Paris

Die ’anderen’ Könige - Königtum als Hierarchiebegriff in der spätmittelalterlichen Gesellschaft

Im Zentrum dieses Ateliers sollen jene Könige der mittelalterlichen Gesellschaft stehen, die keine im engeren Sinne politische Funktionen innehatten und die man daher als „Die ‚anderen’ Könige“ bezeichnen könnte. Könige also, die entweder bestimmten gesellschaftlichen Gruppen wie Zünften, Bruderschaften oder auch kriminellen Vereinigungen vorstanden, die zu bestimmten Anlässen für zeitlich begrenzte Aufgaben gewählt wurden oder die im Rahmen bestimmter Festlichkeiten auftraten.

Gemeint sind Könige wie die Könige der Spielleute, der Herolde, der Bettler, der Freudenmädchen, der Seiler, der Kessler, der Merciers (Kurzwarenhändler) oder auch der Walfänger sowie, speziell für Frankreich, die Könige der Ribauds und der Basoche. Gemeint sind in einem weiteren Umfeld aber auch Könige weniger institutionellen, vielmehr okkasionellen/festiven Charakters wie Turnierkönige, Schützenkönige, Karnevalskönige, Könige rhetorischer Gesellschaften oder auch der Bohnenkönig und der König der Narren.

Im Zentrum des Ateliers soll die Frage stehen, wie diese Ämter/Königtümer konkret zu verstehen sind, welche Aufgaben und Verantwortlichkeiten, welche Rechte und Privilegien, welche Zeremonien diesen zu eigen waren. Wo lagen die Gemeinsamkeiten, wo die Unterschiede zum politischen Königtum? Und bis wohin handelt es sich hier tatsächlich noch um eine Imitationen des politischen Königtums und wo mag sich bereits etwas Neues, etwas Eigenes abzeichnen?

Es geht also einerseits darum, den Grenzraum bzw. eben die Überschneidung von symbolischer Vorstellung und Realität auszuloten. Zum anderen ist danach zu fragen, ob der bisher verwendete Königsbegriff gegen Ende des Mittelalters nicht vielleicht zu einem allgemeineren gesellschaftlichen Ordnungsbegriff hin zu erweitern wäre? Das Atelier könnte also darüber Auskunft geben, wie gesellschaftliche Hierarchie im Mittelalter und vor allem gegen Ende des Mittelalters gedacht wurde und welche Rolle und welche Bedeutung hierbei insbesondere dem Königtum zukam (etwaige Konjunkturen und regionale Unterschiede eingeschlossen).

Programm

Die ’anderen’ Könige - Königtum als Hierarchiebegriff in der spätmittelalterlichen Gesellschaft //
Les ’autres’ rois - Études sur la royauté comme notion hiérarchique dans la société du bas Moyen Age

DHI Paris, 20. April 2007

9.00-9.10 Begrüßung durch den Direktor

9.10-9.40 Einführung: Les ‘autres’ rois (Torsten Hiltmann, DHI Paris)

9.40-11.10 Die institutionellen Könige
Leitung: Marc Boone (Gent)

Le roi des ménestrels, le ménestrel du roi ? Textes et images (XIIIe-XVe siècles) (Martine Clouzot, Dijon)

Le roi d’armes dans les Pays-Bas bourguignon à la fin du Moyen Âge (Henri Simonneau, Lille III)

The Scottish King of Arms. Lyon’s place in the hierarchy of the late-medieval Scottish elite (Katie Stevenson, University of St. Andrews)

11.10-11.30 Kaffeepause

11.30-13.00 Die institutionellen Könige (Fortsetzung)

Le roi des ribauds (Franck Viltart, DHI Paris/ Lille III)

Les rois des compagnons (Katharina Simon-Muscheid, Bern)

Le roi de la Basoche (Marie Bouhaïk-Gironès, Amsterdam)

13.00-14.30 Mittagessen

14.30-16.00 Die Festkönige
Leitung: Martin Kintzinger (Münster)

Princes, rois et « titres » dans la pratique des chambres de rhétorique en Flandre (Anne-Laure van Bruaene, Gent)

Der Bohnenkönig (Dominik Fugger, Mainz)

L’évêque des innocents (Yann Dahhaoui, Istituto svizzero di Roma)

16.00-16.20 Kaffeepause

16.20-17.20 Der König in der Gesellschaft
Leitung: Martin Kintzinger (Münster)

Les royautés du crime, entre mythe et réalité (Bertrand Schnerb, Lille III und Valerie Toureille, Pontoise)

Le roi du jeu d'échecs (Xe-XVe s.) (Michel Pastoureau, Paris)

17.20-17.30 kurze Pause

17.30-18.00 Zusammenfassung und Abschlußdiskussion (Gert Melville, Dresden)

20.00 Gemeinsames Abschlußessen

Kurzzusammenfassungen

Le roi des ménestrels, le ménestrel du roi ? Textes et images (XIIIe-XVe siècles)
Martine Clouzot, Dijon

Du XIIIe au XVe siècle, le « roi des ménestrels » est mentionné aussi bien dans les sources comptables des cours et des villes que dans les chroniques, les textes poétiques et romanesques ; parfois, il apparaît dans les miniatures des œuvres lyriques et courtoises. Quelles définitions du « roi des ménestrels » les textes et les images permettent-elles de dégager ? De quelle « royauté » et de quels « sujets » parlent-elles ? Le « roi » des « ménestrels » constitue deux termes aux définitions et aux figurations multiformes dont les relations avec un office ou un titre précis, des droits et des privilèges, restent à déterminer. Parallèlement au développement des pouvoirs royal et princier en France, nous verrons les liens de ce « roi » particulier avec la musique pratique et spéculative, avec le chant et la lyrique courtoise ; d’autre part, les rapports qu’il entretient avec le « roi » - ou la « reine »-, seront observés à partir de la nature même des sources et des auteurs qui les mentionnent dans un contexte politique bien défini à destination d’un (e) commanditaire (-trice) spécifique. Enfin, nous verrons dans quels types de rituels, de cérémoniels et de fêtes il exerce son savoir-faire (à la cour, en ville, en confrérie ?). Du poète Adenet le Roi auprès de Marie de France et du comte de Flandre à la fin du XIIIe siècle, au roi des ménestrels de la première confrérie de « musiciens » fondée en 1314, jusqu’à celui de la cour de Bourgogne au XVe siècle, les formes et les raisons culturelles, sociales et politiques de l’évolution du titre, de l’office, de la fonction musicale et sociale de « roi des ménestrels » seront étudiés en lien avec les mutations politiques de la royauté et de la société médiévale.

Le roi d’armes dans les Pays-Bas bourguignon à la fin du Moyen Âge
Henri Simonneau, Lille III

Très progressivement, l’office d’armes s’est constitué en une hiérarchie relativement complexe : poursuivant, héraut, maréchal et roi d’armes. Les premières mentions de roi d’armes remontent au XIVe siècle. Les Pays-Bas bourguignons en comptent six : Artois, Brabant, Flandres, Hainaut, le roi des Ruyers et le roi d’armes de la Toison d’Or, qui apparaît lors de la création de l’ordre de chevalerie en 1430 et qui est qualifié de « premier des rois d’armes. »
Le roi d’armes est avant tout le roi des hérauts. Les responsabilités qui lui incombent sont importantes : à la fin du XVe siècle, on voit que les hérauts et les poursuivants sont soumis à l’autorité du roi dans sa marche d’armes. C’est le roi d’armes qui est le garant – les écrits concernant l’office d’armes insistant sur ce point – du contrôle de la pureté et la valeur de la noblesse de sa marche. Nous le voyons très clairement à travers les visitations, mais aussi lors des obsèques de l’aristocratie, qui demandent tout deux à être étudiées avec attention. Mais cette vision véhiculée par les écrits de l’extrême fin du Moyen Âge, à une époque où l’office cherche à se créer une hiérarchie plus stricte et légitimité plus forte, ne doit pas trop nous influencer sur toute la période antérieure.
A travers cette communication, j’aimerais essayer de préciser l’impact réel du roi d’armes dans sa marche, son « royaume ». Quelles sont ses fonctions, autres que symboliques ? Quelle est sa véritable autorité dans sa marche d’armes ? Voit-on une évolution du rôle du roi d’armes à la fin du Moyen Âge ? Enfin, quelles sont ses véritables prérogatives sur l’attribution des armoiries ? Ces questions nous amèneront à réfléchir sur les liens qui unissent les rois d’armes et les autres officiers d’armes, mais aussi les rois d’armes et la noblesse de la fin du Moyen Âge.

The Scottish King of Arms. Lyon’s place in the hierarchy of the late-medieval Scottish elite
Katie Stevenson, University of St. Andrews

Lyon, the premier herald in late medieval Scotland, acquired his title from the association of the Scottish crown with the symbol of the lion. Lyon first emerges in the historical record c.1377, with his designation as King of Arms by 1412. Historical scholarship concerning Lyon has been limited and there are numerous assumptions made about his role in the heraldic hierarchy based on the anachronistic premises of amateur historians of the nineteenth and twentieth centuries (more often than not heralds themselves). This work has attributed Lyon King of Arms with similar powers to those the Lord Lyon now holds and sees evidence of the Lyon Court in the late Middle Ages when in fact there may have been no such entity. Moreover, there is an unchallenged assumption that the late medieval Lyon King of Arms was subject directly to the king and that he had a degree of independence in his jurisdiction regarding the granting of heraldic arms. This has long been the state of the modern Lyon Court, but does not necessarily imply the same was so in the late Middle Ages. Instead, questions need to be answered concerning Lyon’s place in late medieval Scottish society. This paper will thus examine whether Lyon was simply a servant of the crown or whether he had any powers and jurisdiction of his own. A determining factor in this will be to ascertain whether Lyon answered directly to the king or if he was subject to the marshal or constable of the kingdom, as was the practice elsewhere. Moreover, as King of Arms we assume that Lyon was the chief of the collective officers of arms of the kingdom but we have no authority upon which this is based. Most importantly, a basic question needs to be satisfactorily answered: what role did Lyon undertake in the business of the late medieval kingdom?

Le roi des ribauds
Franck Viltart, DHI Paris/ Lille III

Jamais un « autre roi » n’a autant intrigué d’historiens que le roi des ribauds au Moyen Age. Et cela parce que ce personnage énigmatique et singulier mettait en lumière une société en marge de la cour des rois de France : celle des prostitués, des joueurs d’argent, des petits brigands de toutes sortes. À chaque société son roi? Les questions que pose l’existence d’un tel personnage sont étroitement liées au royaume sur lequel il régnait : celui des ribauds. Il faut tout d’abord revenir sur ce que renferme cette dénomination et se demander pourquoi a-t-on eu besoin de mettre un roi à la tête de ce monde marginal tant détesté par Saint-Louis. Souci de contrôle ou simple maintien de l’ordre, l’origine et l’arrivée à la cour des rois de France du roi des ribauds restent encore incertaines tout comme le développement de cet office dans de nombreuses villes de la fin du Moyen Age. Confondu souvent avec le prévôt de l’hôtel pour le XIVe et XVe siècles, ce personnage possédait un certain nombre de fonctions et de privilèges à la cour, notamment en matière de justice, qui chargeait son titre de roi d’une valeur institutionelle tout à fait particulière. Cette communication propose de revenir sur ce titre et sur les fonctions qui l’accompagnaient. Enfin, une observation de l’évolution de cet office grâce à quelques exemples dans les cours princières françaises mais également dans la société urbaine de la fin du Moyen Age nous permettra d’ouvrir certains axes de comparaison utiles à une meilleure compréhension de cet « autre roi ».

Les rois des compagnons
Katharina Simon-Muscheid, Bern

Au bas moyen-âge, les compagnons forgerons et cordonniers des villes du Haut-Rhin et de la Confédération suisse adoptent le modèle d'association dépassant le cadre de la ville. Echappant ainsi au contrôle et à la justice de leurs villes, les compagnons cherchent à imposer leurs idées de justice, de temps libre, de fêtes communes aux corporations et aux Conseils. Suivant l'exemple des fifres de Rappolstein, les cordonniers ayant élu trois représentants ("König", "Schultheiss", "Weibel") et comme patron le Conte de Rouffach, se rassemblent dans les villes de Brisach et de Rouffach. Organisés de la même manière mais sans patron, les compagnons forgerons choisissent la ville de Zurich pour se réunir, pour juger leurs pairs et même leurs maîtres. Messe, fête et repas commun sont le complément de leurs activités tant craintes par les villes.

Le roi de la Basoche
Marie Bouhaïk-Gironès, Amsterdam

Le terme ‘basoche’ désigne toute communauté ou association de clercs de justice, qui, à Paris comme ailleurs, a été créée sur le modèle de la Basoche parisienne du Palais. La grande Basoche du Palais est la communauté de métier des clercs de justice du Parlement de Paris. Elle se crée au début du XIVe siècle, au moment de la constitution du corps parlementaire. Elle regroupe les clercs d’avocats, de procureurs et de conseillers du Parlement. Elle protège les intérêts professionnels de ses membres, maintient la paix entre eux et organise l’apprentissage. Par la spécificité de ses pratiques didactiques et festives, la Basoche a eu une influence profonde sur la littérature et le théâtre de la fin du Moyen Age.
Elle se structure à partir d’un triple modèle, royal (pour sa hiérarchie), parlementaire (pour l’organisation de ses audiences) et militaire (pour ses parades et ses fêtes). Le ‘royaume de la Basoche’ possède sa propre juridiction, que les basochiens revendiquent comme souveraine et fondée par Philippe le Bel. La fonction principale du roi de la Basoche semble être l’administration de la justice entre les suppôts.
Si la sérieuse carence des sources pour les XIVe et XVe siècles prive d’éléments positifs sur les fonctions précises du roi de la Basoche, ses charges, ses droits et privilèges, les cérémoniels qui entouraient sa personne, c’est autour de la question de la ‘souveraineté’ de la juridiction basochiale, et de sa difficile reconnaissance par le Parlement, que le statut du ‘roi de la Basoche’ peut être abordé. On portera également attention à l’évolution dans le temps des occurrences du terme ‘roi de la Basoche’ dans les sources, que ce soit dans les archives ou dans les textes littéraires.

Princes, rois et « titres » dans la pratique des chambres de rhétorique en Flandre
Anne-Laure van Bruaene, Gent

Au début du quatorzième siècle, des groupes festifs émergent dans les villes flamandes, lesquels se développent graduellement en sociétés dramatiques connues en tant que chambres de rhétorique (rederijkerskamers). De même que les sociétés joyeuses dans les régions francophones ces groupes portent des noms ludiques et les sources révèlent qu’ils sont, au moins au début, souvent dirigés par un « seigneur » (heer), un « abbé » (abt) ou un « évêque » (bisschop). Mais les mêmes sources (surtout les comptes de ville) ôtent de plus en plus ces références aux pseudo-dignitaires et préfèrent utiliser le terme général « titres » (titels) pour désigner ces sociétés dramatiques. Le terme « titres » comprend selon moi une référence générale à la pratique d'inversion carnavalesque ou plus concrètement le fait de s'investir temporairement avec des titres nobles ou ecclésiastiques. En même temps, cette imprécision donne l'impression que ces rituels d'inversion avaient perdu un peu de leur attraction. Est-ce que la réalité sociale urbaine en Flandre est telle que les maîtres-artisans qui peuplent les chambres de rhétorique perdent au cours du quinzième et seizième siècles le besoin de se dénommer pour un jour seigneur ou prélat ? En tout cas, on a l’impression que la pratique persiste plus longtemps à la campagne. Quelques chambres de rhétorique institutionnalisées ont aussi des « rois » de l’épiphanie, mais cela reste dans ce contexte spécifique une pratique marginale ou, au moins, peu mentionnée dans les sources.
Tout cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas un besoin de hiérarchie dans les chambres de rhétorique. La plupart des chambres flamandes choisissent graduellement un prince comme président des exercices littéraires et souvent de la chambre entière. Ce prince n’a rien à voir avec les rituels d’inversion limités dans le temps, mais il est clair que la préférence pour un prince au lieu d’un roi reflète la réalité politique des pays bourguignons.

Der Bohnenkönig
Dominik Fugger, Mainz

Die frühneuzeitliche Gesellschaft kennt – ganz wie die mittelalterliche – noch immer eine Vielzahl „anderer“, uneigentlicher Könige. Einige davon führen mittelalterliche Traditionen fort, andere kommen erst in späterer Zeit auf. Unter den vielen erreichen allerdings nur wenige in sozialer und geographischer Hinsicht eine weite Verbreitung. Zu diesen gehört der König, den die Zeitgenossen auf das Epiphaniefest erwählten. Man hat ihm späterhin den Namen „Bohnenkönig“ verliehen, da man ihn gebietsweise vermittels eines Kuchens erloste, in den eine Bohne eingebacken war.
Die historischen Wurzeln des „Bohnenkönigs“ verlieren sich im 13. Jahrhundert; im 16. und 17. ist er eine allgegenwärtige Erscheinung in weiten Teilen Mittel- und Westeuropas. Auf Epiphanie einen König zu wählen und sein Königreich zu begehen, war quer über alle sozialen Schichten und über die Sprachgrenzen hinweg eine selbstverständliche rituelle Ausgestaltung des Festes. Man wählte König in der Familie und in der Zunft, in Siechenhäusern wie an Fürstenhöfen, es gab Stadtkönige, Jugendkönige, Klosterkönige (und –königinnen); man fand Könige an Domkapiteln wie Universitäten, in Schulstuben und Bauernschänken.
Die weite Verbreitung des Königreichs als Festritual zieht eine vergleichsweise reiche Quellenüberlieferung nach sich. Auf dieser Grundlage soll zunächst der Frage nachgegangen werden, wie der Sinn eines Rituals in historischer Perspektive überhaupt zu erschließen ist. Nimmt man an, daß die Bedeutung eines kommunikativen (sei es eines sprachlichen oder rituellen) Zeichens nur im Wege der Übersetzung, nicht aber durch Ableitung von der äußeren Gestalt entschlüsselt werden kann, bleiben nur empirische Zugänge. Konkret heißt das, sich in der Frage nach der Bedeutung des Königreichs von erkenntnisleitenden Paradigmata freizumachen und sich statt dessen auf die Suche nach zeitgenössischen Ritualübersetzungen zu begeben. Jene ergeben, daß das Königreich überhaupt nicht in (diesseitigen) Herrschaftskontexten gesehen und begriffen wurde, sondern vielmehr als Figuration der königlichen Herrschaft Christi. Damit wird das Königreich von den Zeitgenossen als rituelle Ausfaltung des Epiphaniefestes begangen, dessen heortologischer Kern in der Huldigung Christi als Königs der Könige liegt.
Die Bedeutung dieses Befundes für das zeitlich davorliegende Mittelalter wäre vor diesem Hintergrund ebenso zu diskutieren wie grundsätzliche Fragen nach dem rechten Verständnis (ritueller) Kommunikation.

L’évêque des innocents
Yann Dahhaoui, Istituto svizzero di Roma

Entre Noël et l’octave de l’Épiphanie, les cathédrales de l’Occident médiéval voient à plusieurs reprises tout ou partie de leur office liturgique dirigé par des dignitaires festifs élus parmi le clergé. Comme l’attestent les ordinaires liturgiques, «évêques des fous», «évêques des Innocents», «rois» de l’Epiphanie et «Hérode» se succèdent en effet sur la chaire, à l’aigle ou au jubé pour prendre une part active à la récitation des Heures. Gommant les caractéristiques propres à chaque dignitaire festif, l’historiographie ancienne n’a souvent vu dans cette coutume qu’une survivance de l’élection du «roi» des Saturnales. Ce rapprochement avec la fête antique, donné comme seule justification de la coutume médiévale, s’est souvent substitué à l’étude de cette dernière et des détails de son organisation.
Dans le cadre d’une réflexion sur les titres hiérarchiques utilisés pour structurer des groupes sociaux, y compris lors de fêtes, l’étude des dignitaires festifs liés à la fête des Saints-Innocents (28 décembre) offre un point de comparaison intéressant avec celle des ‘autres rois’. Tant leur titre que leurs attributs, les rites qui entourent leur élection et leur déposition, ainsi que les pouvoirs qui leur sont concédés, renvoient à une hiérarchie non pas laïque, certes, mais ecclésiastique. Qu’ils soient de rang épiscopal («évêque des Innocents», «des pueri» ou «des écoliers»), archiépiscopal («archevêque des pueri») ou pontifical (jeune «pape»), tous ont en effet pour tâche, outre de diriger le groupe des pueri, de remplacer le plus haut dignitaire de la cathédrale dans la direction de l’office des Saints-Innocents.
Cette communication se propose d’analyser les différentes étapes qui jalonnent la carrière d’un jeune prélat festif – de son élection à sa consécration et, finalement, à sa déposition – dans leur rapport avec celles qui constituent le cursus épiscopal médiéval. Dans un deuxième temps, il s’agira d’évaluer l’étendue – mais également les limites – de l’autorité concédée au jeune dignitaire dans le cadre de sa fête. Il faudra ensuite s’interroger sur l’image de l’épiscopat véhiculée par la fête et sur d’éventuelles visées ecclésiologiques. Finalement sera abordée la constitution d’une véritable organisation hiérarchique des dignitaires festifs d’une cité, à partir du cas de Besançon.

Les royautés du crime, entre mythe et réalité
Bertrand Schnerb, Lille III und Valerie Toureille, Pontoise

A différentes reprises on trouve mention, dans les sources judiciaires et administratives françaises du XVe et du début du XVIe siècle, sinon d’une grande royauté du crime, du moins de « rois » censés régner sur des organisations criminelles, le plus connu d’entre eux étant, sans nul doute, le « roi de la Coquille », gouvernant la bande, prétendument hiérarchisée et structurée, des Coquillards, dont la branche dijonnaise fut réprimée en 1455. A cela s’ajoutent aussi des cas de personnages désignés comme « rois », que l’on trouve à la tête de bandes de partisans, comme ce « roi des champs » capturé par les Anglais près d’Harcourt en 1442.
Dans notre communication, après avoir fait un bref état des lieux concernant ces « royautés du crime » telles que les sources documentaires et narratives nous les font connaître, nous nous interrogerons sur le point de savoir dans quelle mesure le titre royal tel qu’il apparaît dans le contexte particulier de la lutte menée par les autorités publiques (princières ou urbaines) contre la criminalité organisée et le brigandage, est à définir comme l’une des « royautés dérisoires » dont existent d’autres exemples, ou bien comme l’élément central d’un modèle de contre-société élaboré pour dénoncer un complot supposé contre l’ordre établi.

Le roi du jeu d'échecs (Xe-XVe s.)
Michel Pastoureau, Paris

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Kontakt

Dr. Torsten Hiltmann
Deutsches Historisches Institut Paris
Institut historique allemand
8 rue du Parc Royal
F-75003 PARIS

mail: thiltmann@dhi-paris.fr
Tel. 00 33 1 44 54 23 98
Fax 00 33 1 42 71 56 43

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