Geschichte allgemein
M. Hauke: Papst Benedikt XVI. und die Liturgie
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Zuerst erschienen in: Schweizerische Zeitschrift für Religions und Kulturgeschichte, Vol. 109, 2015, S. 429-430.Titel: | Papst Benedikt XVI. und die Liturgie |
Herausgeber: | Hauke, Manfred |
Ort: | Ratisbonne |
Verlag: | Pustet |
Jahr: | 2014 |
ISBN: | 978-3-7917-2623-6 |
Umfang/Preis: | 240 S. |
Rezensiert für infoclio.ch und H-Soz-Kult von:
Vincent Petit, Strasbourg
E-Mail: <vincent.petit.vincent
Ce livre est la traduction allemande des actes d’un colloque qui s’est tenu en Irlande en 2008. Sur les seize volumes programmés der Gesammelte Schriften du pape émérite Benoît XVI, le premier paru en date, à l’automne 2008, rassemble les textes sur la liturgie (Bd. 11. Theologie der Liturgie: Die sakramentale Begründung christlicher Existenz, Freiburg, Herder, 2008, 756 p.). Le titre même du volume, Théologie de la liturgie: les fondements sacramentels de l’existence chrétienne dit bien l’importance de la liturgie dans la pensée théologique de Benoît XVI. Joseph Ratzinger lui-même n’est pas un liturgiste (Vincent Twomey, Benedikt XVI. Papst und leitourgos, 20−23 et Joseph Murphy, Joseph Ratzinger und die Liturgie. Eine theologische Annäherung, 150−176), comme on le lui a parfois reproché, c’est d’abord un théologien pour qui la liturgie est avant tout opus dei, un don de Dieu qui n’est pas fabriqué – ce qui induit, même s’il s’appuie sur les travaux érudits de Louis Bouyer et de Klaus Gamber (Manfred Hauke, Klaus Gamber als ‹Vater› einer ‹neuen liturgischen Bewegung›, 32−79), un certain refus de la diachronie. La prière est l’expression du Logos, l’eucharistie est un sacrifice de la parole – avec la centralité du canon romain (Neil J. Roy, Der Römische Kanon: Deësis in euchologischer Form, 205−226); si elle est un objet historique – d’où l’importance de l’érudition, elle n’est fondamentalement pas un sujet d’historicité: dès lors, l’idée même d’une corruption, d’une déformation, et à l’inverse l’idéal d’une pureté ad fontes, la quête d’un primitivisme à remettre au jour propre à l’Aufklärung catholique depuis le XVIIIe siècle, n’ont pas de sens (James Hitchcock, Kontinuität und Bruch in der Liturgie. Eine kulturelle Annäherung, 99−110). Ainsi s’explique l’insistance accordée à la dimension cosmique de la liturgie et l’importance de l’orientation commune du prêtre et des fidèles vers «le Christ qui vient». Au contraire, la lecture qu’il fait de l’histoire de l’Eglise, comme celle de l’Ancien et du Nouveau Testament, s’opère en vertu d’une «unité ininterrompue» ce qui est la définition de la Tradition. D’un point de vue liturgique, la notion de développement organique permet de s’inscrire dans le prolongement du mouvement liturgique et de l’ecclésiologie renouvelée par Vatican II. Elle permet aussi de lier la question liturgique à un contexte socio-culturel: la rupture en liturgie ne peut se justifier car elle implique un déni de culture, et si la liturgie rénovée en 1969−70 n’a pas apporté les fruits escomptés c’est qu’elle n’a pas su fonder ou se traduire dans des formes artistiques, musicales, esthétiques appelées à durer et à se diffuser (Uwe Michael Lang, Die Krise der sakralen Kunst und die Quellen ihrer Erneuerung im Denken Papst Benedikts XVI., 111−130). Ce que montre aussi les traductions des années 60−70, jugées insatisfaisantes (cardinal Jorge Maria Mejía, Das Problem der Übersetzung. Einige linguistische und weitere Überlegungen, 24−31 et Dennis McManus, Übersetzungstheorie in Liturgiam authenticam, 131−149). Si Gamber opposait ritus romanus et ritus modernus, Benoît XVI distingue deux formes du même rite. Il n’entend pas promouvoir une nouvelle réforme liturgique ni même introduire de nouveaux changements. Son objectif est plutôt d’encourager une «éducation liturgique» – c’était une des lignes de force du mouvement liturgique – ce qu’il fait en célébrant dans les formes qu’il estime indispensables et en ménageant des espaces où la beauté et la sainteté du culte peuvent s’opérer et se transmettre: il soutient moins un rite contre un autre qu’un ars celebrandi compatible avec la tradition liturgique de l’Eglise – sensible avec l’importance donnée aux signes et aux gestes rituels (Helen Hull Hitchcok, Papst Benedikt XVI. und die ‹Reform der Reform›, 80−98 et Alcuin Reid, Die liturgische Reform Papst Benedikts XVI., 177−204).