A. Bau u.a. (Hrsg.) Ollon, Villars

Titel
Ollon, Villars.


Herausgeber
Bau, Aymon
Erschienen
La Croix-sur-Lutry 2007: Association de l'Académie du Chablais
Anzahl Seiten
339 S.
Preis
ISBN
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Gilbert Coutaz

Après celui sur Noville & Rennaz paru en 20041, Louis-Henri Guignard fait une nouvelle fois la preuve de ses capacités éditoriales en publiant, trois ans plus tard, l’ouvrage Ollon, Villars. Les chiffres sont impressionnants, les deux publications méritent d’être comparées, elles présentent de nombreuses similitudes.

La monographie de 2007 est l’oeuvre de 10 auteurs principaux et de 21 autres, elle accueille 1289 illustrations pour 399 pages de texte courant, soit une moyenne de 3,45 illustrations par page, respectivement 4 et 9 pages, petits caractères, pour le crédit iconographique et les notes. Il a fallu 13 auteurs principaux et 14 contributeurs particuliers pour mener à terme l’étude sur Noville & Rennaz; les 375 pages du volume égrènent 796 illustrations, soit 2,26 illustrations par page, et sont soutenues par 7 pages de notes serrées, également en petits caractères. Les deux monographies publient affiches, arbres généalogiques, archives écrites, armoiries, cartes et plans historiques, dessins, drapeaux, gravures, papier à en-tête, peintures et sceaux. Le premier considère l’histoire conjointe de deux communes, le second associe le village emblématique de la commune d’Ollon-Villars.

Appelée à remplacer l’étude parue en 1987, «cette monographie va permettre à toute une génération de revivre par le texte et par l’image une tranche importante de son passé et à notre jeunesse de découvrir le mode de vie de leurs arrières grands-parents. Elle sera la référence indispensable à toutes celles et ceux qui souhaitent enrichir leurs connaissances locales.» Elle poursuit à la fois une approche encyclopédique, mêlant aux périodes historiques, l’étude du paysage, des milieux naturels, des lieux de culte, des bâtiments scolaires et des bâtiments publics, de la vie paysanne, de la population et des infrastructures, et le recensement systématique, en particulier des bâtiments cultuels, scolaires, hôteliers, de l’architecture paysanne et des fontaines, d’autant plus importants qu’ils ont été établis par des spécialistes, incontestés dans leur domaine. Le dévelop pement touristique est abordé dans le dernier chapitre, notamment au travers des écoles internationales, de l’École suisse de ski et Snowboard, du Villars Hockey-Club et de l’essor des deux villages de Chesières et d’Arveyes. La présentation des archives permet de faire ressortir la figure originale de François Isabel (1859-1936) qui a laissé de nombreux carnets de notes, de dessins et de relevés sur la région, dont l’ouvrage fait un large usage. Chaque chapitre recourt à des encarts qui permettent d’offrir des éclairages sur des points particuliers et de documenter des éléments que le texte courant ne peut pas aborder : ainsi, des galeries de portraits, des lieux, la collection Pousaz-Gaud d’objets archéologiques, des termes techniques, des espèces végétales et animales, des faits naturels et des événements historiques sont expliqués et contextualisés, sans exception dans chaque chapitre. La monographie dépasse largement le simple état des lieux, elle renouvelle et reconsidère chaque sujet, fait appel à une illustration, le plus souvent inédite, et à des photographies majoritairement commandées pour les besoins de la publication. Chaque chapitre constitue une somme de connaissances, puisées aux meilleures sources et servies par une mise en page particulièrement soignée. Qu’il soit dû à la rédaction d’un seul auteur ou de plusieurs, il se lit comme un tout cohérent et autonome, une composante de la longue durée et une étape du développement de la présence humaine dans la région.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater que le financement de la publication dépasse les seules ressources publiques; la liste des entreprises régionales et autres mécènes, ainsi que des donateurs, figurant au début de la publication, démontre le recours à des aides nombreuses et importantes du privé pour couvrir les dépenses. Cette démarche participative, tant des autorités que des milieux économiques et culturels, est à bien des égards exemplaire et nécessaire, car c’est une manière de l’inscrire dans une responsabilité collective et solidaire et l’ancrer dans une attente légitime. Elle débouche ainsi sur «un véritable livre de références», sur «un fabuleux travail de mémoire» qui non seulement dit d’où l’on vient, mais où l’on va. Une manière de confirmer que la publication sur Ollon-Villars compte parmi les meilleures monographies communales jamais parues dans le canton de Vaud.

1 Voir notre compte rendu in RHV, 113, 2005, pp. 275-276.

Zitierweise:
Gilbert Coutaz: Compte rendu de: AYMON BAU (DIR.), OLLON, VILLARS (AVEC LA CONTRIBUTION DE GUSTAVE CHABLE ET AL.) ; [S.L.] : ASSOCIATION DE L’ACADÉMIE DU CHABLAIS, 2007. Zuerst erschienen in: Revue historique vaudoise, tome 121, 2013, p. 223-224

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Revue historique vaudoise, tome 121, 2013, p. 223-224

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