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Frühe Neuzeit

K. Crousaz: Erasme et le pouvoir de l'imprimerie

 

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Première publications dans: Revue historique vaudoise, tome 114, 2006, p.350. <http://hsozkult.geschichte.hu-berlin.de/infoclio/id=14975>
Autor(en):
Titel:Erasme et le pouvoir de l'imprimerie
Ort:Lausanne
Verlag:Editions Antipodes
Jahr:
ISBN:2-940146-59-4
Umfang/Preis:200 S.

Rezensiert für infoclio.ch und H-Soz-Kult von:
Lucienne Hubler
E-Mail: <->

Version remaniée d’un mémoire de licence soutenu en 2001 à l’Université de Lausanne en histoire moderne (professeur Alain Dubois), introduite par une préface élogieuse de Jean-François Gilmont, de l’Université catholique de Louvain, Erasme ou le pouvoir de l’imprimerie dépasse les constatations classiques sur les relations entre imprimerie et humanisme. Son but en effet est de montrer comment le « prince des humanistes » considérait ce nouveau média et comment il l’utilisait.

L’auteur suit donc pas à pas Erasme qui, très tôt, vit en contact permanent avec ses imprimeurs, Aldo Manuce à Venise, Jean et Jérôme Froben à Bâle, pour citer les noms les plus connus. Traquant dans la vaste correspondance de l’humaniste la plus petite allusion à son sujet, Karine Crousaz réussit à en présenter des aspects fort variés, allant du choix des caractères typographiques expressément souhaités par Erasme pour tel type d’ouvrage à sa position face à la censure. Historienne débutante, elle n’hésite pas à aller à contre-courant de la pensée commune, même lorsque celle-ci est exprimée par des prédécesseurs aussi prestigieux que Lucien Fèbvre. Mais sa connaissance des documents lui permet cette audace, en particulier dans le chapitre intitulé « Aspects commerciaux »: l’auteur y démontre aisément qu’Erasme savait très bien défendre ses intérêts économiques face à ses imprimeurs. Entre autres thèmes abordés, elle s’intéresse aussi à sa conception de la propriété intellectuelle, à ses préoccupations de philologue, à sa manière d’utiliser l’imprimé pour défendre ses idées.

De nombreuses citations en français (avec l’original latin dans les notes infrapaginales), une chronologie, un petit vocabulaire technique facilitent l’approche du sujet. Même si le lecteur n’a jamais lu auparavant une ligne d’Erasme, il découvre grâce à Karine Crousaz, qui sait faire partager sa passion, un homme pour lequel il est fort possible qu’il ait lui aussi le coup de foudre.

Zitierweise Lucienne Hubler: compte rendu de: Karine Crousaz, Erasme et le pouvoir de l'imprimerie, Lausanne: Editions Antipodes, 2005, 200 p. Première publications dans: Revue historique vaudoise, tome 114, 2006, p.350. <http://hsozkult.geschichte.hu-berlin.de/infoclio/id=14975>
 
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