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Neuere Geschichte

A.-J. Tornare: Quand Napoléon Bonaparte recréa la Suisse

 

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Première publications dans: Revue historique vaudoise, tome 114, 2006, p.351. <http://hsozkult.geschichte.hu-berlin.de/infoclio/id=14977>
Titel:Quand Napoléon Bonaparte recréa la Suisse.La genèse et la mise en oeuvre de l'Acte de Médiation: aspects des relations franco-suisses autour de 1803
Reihe:Collection études révolutionnaires 7
Herausgeber:Czouz-Tornare, Alain-Jacques
Ort:Paris
Verlag:Societe des Etudes Robespierristes
Jahr:
ISBN:290832752X

Rezensiert für infoclio.ch und H-Soz-Kult von:
Lucienne Hubler
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Ce petit volume, publié en France et regroupant des contributions présentées lors d’une journée d’études qui s’est tenue à la Sorbonne en mars 2003, se distingue par ce fait même des autres ouvrages sortis à l’occasion du bicentenaire de l’Acte de Médiation. L’événement étant presque complètement passé sous silence dans les récentes publications françaises, il comble donc une lacune en France.

Le volume défend une thèse, celle de l’impossibilité pour la Suisse de décider de son sort politique sans aide, voire sans contrainte extérieure ; le parallèle avec l’actualité (entrée dans l’Europe) est expressément mis en avant. En 1803, c’est donc Bonaparte qui sauve la Suisse de la guerre civile et lui octroie une constitution, dont certains traits, non des moindres (fédéralisme notamment), ont subsisté. Ces pages veulent aussi rendre justice à un événement souvent décrié dans l’historiographie nationale et rappeler que 1803, aussi bien que 1848, marque le début de la Suisse actuelle, les deux dates ayant du reste de la peine à se faire une place, 1291 restant largement gagnant dans les esprits.

Après un texte éclairant de Georges Andrey sur le concept même de médiation, cinq contributions présentent les nouveaux cantons de 1803 (la Thurgovie manque à l’appel), textes dus à Raffaelo Ceschi (Tessin), François Jequier (Vaud), Patrick Bircher (Argovie), Ulrich Schlaginhaufen (Saint-Gall) et Ivo Berther (Grisons). Hubert Foerster s’intéresse au rôle de l’armée de la Médiation dans la formation de l’esprit national, tandis qu’Elisabeth Kastl et Philippe Bastide s’attachent à suivre Frédéric-César Laharpe, partisan d’un Etat unitaire et très critique sur l’Acte de Médiation. Alain-Jacques Czouz-Tornare énumère les diverses manifestations ayant célébré 1803 et les nombreux ouvrages parus à ce propos.

L’ouvrage n’est donc pas inintéressant. Mais, tel qu’il se présente, il fait un peu fourre-tout, certains auteurs s’en tenant à 1802-1803, d’autres étendant leur réflexion aux dix années suivantes. La bibliographie finale est un vaste fouillis, les mêmes titres se répétant et les noms des auteurs étant parfois estropiés (p. 213, Boris Agneli pour Anelli, Sandra Chailet-Berset pour Chaillet-Berset), pages d’autant plus irritantes que l’auteur est brouillé avec l’orthographe. Je regrette aussi que les textes dus à nos collègues de langue allemande n’aient pas été mieux relus, ce qui aurait évité des lourdeurs. Dans le même ordre d’idées, rappelons que « Schwyz » s’écrit « Schwytz » en français ! Ces négligences nuisent à un ouvrage par ailleurs stimulant.

Zitierweise Lucienne Hubler: compte rendu de: Alain-Jacques Czouz-Tornare (dir.), Quand Napoléon Bonaparte recréa la Suisse. La genèse et la mise en oeuvre de l'Acte de Médiation: aspects des relations franco-suisses autour de 1803, Paris: Société des études roberspierristes, 2005, 251 p. Première publications dans: Revue historique vaudoise, tome 114, 2006, p.351. <http://hsozkult.geschichte.hu-berlin.de/infoclio/id=14977>
 
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