To say that we live in times of uncertainty seems like a sociological truism. However, in recent times, societies around the world have been shaken by an extraordinary accumulation of acute and persistent crises and catastrophes with global repercussions, including the COVID-19 pandemic; the war in the Ukraine; the accelerating effects of climate change manifest in heat waves, droughts, and floods; disruptions of supply chains and energy shortages; and the massive resurgence of hunger and food insecurity, to name but a few. Each of these crises presents major social, political, economic, and ecological challenges in themselves. Taken together, they generate a heightened sense of overall vulnerability. Against this backdrop, “vulnerability” has become a popular term in professional, public and political discourses. It is associated with a wide range of physical, social, economic, and cultural conditions and not only applied to human actors but to technical, ecological, economic, political, and societal systems alike. Beyond its descriptive function the term is most often also used prescriptively. Diagnosing vulnerability is inevitably linked to moral and political calls to action to prevent and redress harm and social injustices. To identify a social group as vulnerable implies a special need for protection and support; fragility in systems necessitates stabilizing and preventive measures in the long run. Debates on vulnerability thus comprise its opposites like resilience, adaptation, robustness, preparedness, security, risk management etc.

In the academic world, vulnerability is discussed across various disciplines, from the medical and technical sciences to the humanities and social sciences. However, the broad appeal of the concept constitutes also its weakness. Its popularity and wide application inside and outside academia provoke criticisms of inflationary usage, a lack of theoretical rigor and the functionalization of the term in political discourse. In a way, rather than a well-defined concept vulnerability and its counter-terms may be regarded as terms in a multi-faceted conceptual field. On the other hand, its conceptual vagueness and expansive usage invites fruitful inter- and transdisciplinary approaches. In sociology, vulnerability is still not established as a main theoretical concept on a par with core notions of social theory like, for example, risk or uncertainty. What, then, is the specific perspective and contribution of sociology to the study of vulnerabilities?

The congress of the Swiss Sociological Association is dedicated to critically exploring the theoretical and empirical significance of this concept in sociology. Furthermore, it aims to address the political and practical implications of sociological studies of vulnerability and the role of sociological expertise in combating vulnerabilities.
With this call we invite sociologists and members of related disciplines to contribute to this debate. We welcome proposals for plenary sessions and workshops from theoretical, methodological and empirical perspectives on the following broad questions and further topics:

- How does vulnerability relate to associated and well-established theoretical concepts such as uncertainty, risk, crisis, or precarity or to its counter-terms such as resilience, agency, adaptation, and the like? What is its significance and potential for sociological theory?
- What are the empirical forms, causes, dynamics and consequences of human and non-human vulnerability and fragility?
- How do individuals, groups, organizations, social movements, governments, supranational organizations etc. understand and respond to various vulnerabilities of diverse (human) actors or systems and with which effects? What are the personal, collective, institutional, infrastructural resources that enable individuals, groups, or systems of any kind to cope with hazards, shocks and stress?
- What are the functions of concepts like vulnerability, resilience and related terms in public, media and political discourses?
- Methodological issues regarding the empirical operationalization and measurement, including the ethical questions arising in the study of vulnerable populations.

Other contributions relevant to the research networks of the Swiss Sociological Association are also welcome. Sessions can be held in German, French, and English. Please submit your proposals until 20 August 2023 online at SSA Congress Plenary or SSA Congress Workshop.

- Plenary sessions with maximum three speakers: Please provide the plenary title and a plenary abstract of max. 6000 characters, 3-4 keywords, presentations titles and names of speakers and the plenary organizers’ institutional affiliation. If the proposal is accepted, the organizers will be asked to submit the complete session program until 31 December 2023.
- Workshop sessions: max. 2000 characters including workshop title, abstract (as call for papers for workshop contributions), 3-4 keywords as well as workshop organizers’ affiliation and contact information. If the workshop proposal is accepted, individual contributions to the workshops can be submitted until 05.01.2024. The workshop organizers are responsible for the selection; they will be asked to submit the complete workshop program until 26.01.2024.

Information on acceptance/rejection of proposals will be communicated by mid-October 2023. For further information see: fhnw.ch/ssa

Que nous vivions dans une période d’incertitude semble être un truisme sociologique. Cependant, les sociétés du monde entier ont récemment été secouées par une accumulation extraordinaire de crises et de catastrophes aiguës et persistantes ayant des répercussions mondiales, notamment la pandémie Covid 19, la guerre contre l'Ukraine, les effets accélérés du changement climatique tels que les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les pénuries d'énergie, ainsi que l'augmentation massive de la faim et de l’insécurité alimentaire, pour ne citer que quelques exemples. Chacune de ces crises représente en soi des défis sociaux, politiques, économiques et environnementaux majeurs. Prises ensemble, elles génèrent un sentiment accru de vulnérabilité générale. Dans ce contexte, la "vulnérabilité" est devenue un terme largement utilisé dans les discours publics et politiques. Il est associé à un large éventail de conditions et de processus physiques, sociaux, économiques ou culturels. Dans la littérature spécialisée, les personnes ne sont pas les seules à être considérées comme vulnérables. Le terme s'applique également à la vulnérabilité des infrastructures techniques et des systems écologiques, économiques, politiques et sociaux. Au-delà de sa fonction descriptive, le terme est le plus souvent utilisé de manière prescriptive. Le diagnostic de la vulnérabilité est inévitablement lié à des appels moraux et politiques à l’action pour prévenir ou réparer les dommages potentiels et les injustices sociales. Identifier un groupe social comme "vulnérable" implique un besoin particulier de protection et de soutien ; détecter la fragilité dans les systèmes nécessite des mesures de stabilisation et de prévention à long terme. Les débats sur la vulnérabilité comprennent donc également des concepts opposés tels que la résilience, la robustesse, la précaution, la sécurité, la gestion des risques, etc.

En conséquence, la vulnérabilité est devenue l'objet de différentes disciplines académiques : des sciences médicales et techniques aux sciences humaines et sociales. Toutefois, l'attrait général du concept constitue également sa faiblesse. Sa popularité et sa large utilisation à l'intérieur et à l'extérieur du monde scientifique suscitent des critiques quant à son utilisation inflationniste, son manque de rigueur théorique ou sa fonctionnalisation dans le discours politique. D'une certaine manière, plutôt qu'un concept bien défini, la vulnérabilité et ses contre-termes peuvent être considérés comme des termes d'un champ conceptuel à multiples facettes. Le flou conceptuel et l'utilisation expansive de ce terme invitent toutefois à des approches inter- et transdisciplinaires fructueuses. En sociologie, la vulnérabilité ne s'est pas encore établie comme un concept central
de la théorie sociale, au même titre que le risque ou l'incertitude par exemple. Quelle est donc la perspective et la contribution spécifiques de la sociologie à l'étude de la vulnérabilité ?

Le congrès de la Société suisse de sociologie est consacré à l’exploration critique la signification théorique et empirique de ce concept en sociologie. En outre, il vise à aborder les implications pratiques et politiques de la recherche sociologique sur la vulnérabilité ainsi que le rôle de l'expertise sociologique dans la lutte contre les vulnérabilités. Avec cet appel à participation, nous invitons les sociologues et les membres des disciplines voisines à contribuer à ce débat. Nous souhaitons recevoir des propositions de sessions plénières et d'ateliers, qui présentent des perspectives théoriques, méthodologiques et empiriques sur les questions suivantes et sur d'autres sujets :

- Quelle est la relation entre la vulnérabilité et des concepts théoriques apparentés et établis tels que l'incertitude, le risque, la crise, la précarité ou des concepts opposés tels que la résilience, la capacité d'agir (agency), l'adaptation et d'autres notions ? Quelle est l'importance et le potentiel de ce concept pour la théorie sociologique ?
- Comment peut-on décrire et analyser empiriquement les formes, les causes, les dynamiques et les conséquences de la vulnérabilité et de la fragilité humaines et non humaines ?
- Comment les individus, les groupes, les organisations, les mouvements sociaux, les gouvernements, les organisations supranationales etc. comprennent-ils la vulnérabilité et comment y réagissent-ils ? Quel est l'impact des activités de lutte contre la vulnérabilité ?
- Quelles sont les ressources personnelles, collectives, institutionnelles et infrastructurelles permettant aux individus, aux groupes ou aux systèmes de toute nature de faire face à la vulnérabilité, à la fragilité, aux dangers, aux chocs et au stress ?
- Quelles sont les fonctions de concepts tels que la vulnérabilité, la résilience et autres dans les discours publics, médiatiques et politiques ?
- Quels sont les défis méthodologiques liés à l'opérationnalisation et à la mesure de la vulnérabilité dans la recherche empirique ? Quelles questions éthiques se posent lors de la recherche sur les populations vulnérables ?

D'autres contributions, notamment sur les thèmes des comités de recherche de la SSS, sont également les bienvenues.
Les sessions peuvent se tenir en français, en allemand ou en anglais. Veuillez soumettre vos propositions par voie électronique avant le 20 août 2023 via le lien suivant : SSA Congress Plenary ou SSA Congress Workshop:

- Sessions plénières avec trois contributions : veuillez indiquer le titre de la séance et un résumé de 6000 caractères maximum avec 3-4 mots-clés, les titres des presentations prévues et les noms des intervenants ainsi que les noms et l'affiliation institutionnelle des organisateurs de la plénière. Si la proposition est acceptée, les organisateurs devront soumettre le programme complet de la plénière avant le 31.12.2023.
- Ateliers : Les propositions d'ateliers, d'une longueur maximale de 2000 caractères, doivent contenir le titre de l'atelier, un résumé (sous forme d'appel à contributions pour les ateliers), 3-4 mots-clés ainsi que le nom et les coordonnées des organisateurs de l'atelier. Si la proposition d'atelier est acceptée, des contributions individuelles aux ateliers peuvent être soumises jusqu'au 05.01.2024. Les organisateurs des ateliers sont responsables de la
sélection des contributions ; ils seront invités à soumettre le programme complet de l'atelier jusqu'au 26.01.2024.

Les informations sur l'acceptation/le rejet des propositions seront communiquées au plus tard au
plus tard à la mi-octobre 2023. Pour plus d'informations, voir : fhnw.ch/ssa